Films 2016
|Commençons par une évidence : cette année, j’ai passé plus de temps que jamais dans les salles obscures. Je ne sais pas ce que sera 2017 sur ce plan, mais 2016 a clairement été une grosse année cinéma, bien aidée par une inactivité professionnelle de la mi-février à mai et un emploi du temps totalement aménageable le reste du temps — l’avantage de bosser en indépendant. J’ai vu trente films… de plus que l’an passé. Oui, la plupart des gens ne voient pas trente films tout court. Et du coup, la séance m’est revenue à 2,24 €, ce qui est pas mal quand on sait que ça se vend une dizaine d’euros à l’unité.
Une autre évidence s’impose : 2016 était placée sous le signe du biopic. Pas parce que le premier film de l’année en était un, mais parce qu’il a été suivi de treize autres films du genre. Si celui-ci est à la mode, ça n’est une garantie de rien : on en trouve de tout type, de toute tonalité et de toute qualité, du qui n’a rien à voir avec l’histoire à du franchement bien reconstitué, de l’héroïque et du comique, du qui parle en fait de quelqu’un d’autre et du totalement centré sur son héros…
Récompenses
Meilleurs films
Meilleur film et film humaniste de l’année : Moi, Daniel Blake de Ken Loach

Polar de l’année et western de l’année : Comancheria de David Mackenzie
Film journalistique de l’année : Spotlight de Tom McCarthy
Film muet et film poétique de l’année : La tortue rouge de Michaël Dudok de Wit
Biopic de l’année : L’odyssée de Jérôme Salle
Film de zombies de l’année : Dernier train pour Busan de Sang-ho Yeon
Survival de l’année : Desierto de Jonás Cuarón
Film catastrophe de l’année : Deepwater Horizon de Peter Berg
Film misanthrope de l’année : Les huit salopards de Quentin Tarantino
Comédie 100 % britannique de l’année : Moonwalkers d’Antoine Bardou-Jacquet
Comédie française qui est vachement triste en fait (et du coup vachement mieux que prévu) : Demain tout commence de Hugo Gélin
Technique
Meilleure réalisation : Makoto Shinkai pour 君の名は
Meilleure photographie : Natasha Braier pour The neon demon

Meilleur montage : Jim-mo Yang pour Dernier train pour Busan
Meilleurs effets sonores : Martin Hernandez et Randy Tom pour The revenant
Meilleur scénario : Paul Laverty pour Moi, Daniel Blake
Mentions spéciales
Coup de cœur de l’année : La tortue rouge de Michaël Dudok de Wit
Crise de claustrophobie de l’année : Room de Lenny Abrahamson
Film aéronautiquement crédible et rien que ça, ça fait du bien : Sully de Clint Eastwood

Film le plus injustement descendu par la critique : Morgane de Luke Scott
Film où Ben Affleck joue bien : The accountant de Gavin O’Connor
Film qui vous rappelle que grandir au milieu de nulle part est aussi une chance : Captain Fantastic de Matt Ross
Film qui rappelle aux hommes que ce qui se passe dans un utérus, fondamentalement, c’est pas leurs affaires : Illégitime d’Adrian Sitaru
Film qui a l’air normal quand on le voit sous psilocybine : Doctor Strange de Scott Derrickson
langue linguistes réflexion bien Premier contact film Denis Villeneuve
Meilleur remake d’un remake : Les sept mercenaires d’Antoine Fuqua
Meilleur remake qui n’en est pas un : Le livre de la jungle de Jon Favreau

Film féministe et anti-love-story disneyenne de l’année : Vaiana, la légende du bout du monde de John Musker et Ron Clements
Film où les hommes ne servent qu’à décorer l’arrière-plan : Morgane de Luke Scott
Film dont le héros est un vrai connard : L’odyssée de Jérôme Salle
Acteurs
Meilleur acteur dans un rôle principal : Casey Affleck dans Manchester by the sea
Meilleur acteur dans un rôle secondaire : Jeff Bridges dans Comancheria
Meilleure actrice dans un rôle principal : Alina Grigore dans Illégitime
Meilleure actrice dans un rôle secondaire : Helen Mirren dans Dalton Trumbo
Meilleur animal dans un rôle principal : Leonardo DiCaprio dans The revenant
Meilleur ordinateur dans un rôle secondaire : Peter Cushing dans Rogue One : a Star wars story

Catastrophes
Pire film : Ben-Hur de Timur Bekmambetov
Pire réalisation et pire montage sonore : Assassin’s creed de Justin Kurzel
Pire casting, pire scénario et pire sous-emploi de bons acteurs : Suicide squad de David Ayer
Film qui vous fait des trous dans les oreilles et dans le cerveau : Batman v Superman : l’aube de la justice de Zach Snyder
Film qui pue un peu l’homophobie, quand même, là comme ça, discrètement : Camping 3 de Fabien Onteniente
Film dont le réalisateur est mort (ou aurait dû) : Jason Bourne de Paul Greengrass
Film dont le meilleur acteur est mort (pour de vrai) : Rogue One : a Star wars story de Gareth Edwards
Film qui énerve le pape et les associations catholiques traditionalistes, mais c’est vraiment sa seule qualité : Sausage party de Conrad Vernon et Greg Tiernan
Meilleur plaidoyer pour la contraception : Les malheurs de Sophie de Christophe Honoré
Attentat historique de l’année : The revenant d’Alejandro Iñárritu

Film dont les cinq dernières minutes détruisent tout : Premier contact de Denis Villeneuve
Film où la violence, c’est beau : Tu ne tueras point de Mel Gibson
Film dont l’héroïne est une vraie courge : Instinct de survie de Jaume Collet-Serra
Michael Bay pourri de l’année : La chute de Londres de Babak Najafi
Film où Michael Fassbender joue mal : Assassin’s creed de Justin Kurzel
Film de plus surévalué par la critique : Love & friendship de Whit Stillman
Pire acteur dans un rôle principal : Gerard Butler dans La chute de Londres
Pire actrice dans un rôle principal : Marion Cotillard dans Assassin’s creed
Statistiques
117 séances pour 117 films différents, dont une vieillerie (Bambi). Et plein de trucs plus ou moins vieux découverts chez moi, bien plus que les années précédentes — notamment toute une série de films d’aviation que je suis loin d’avoir finie…
1 film ahurissant, 51 très agréables, 10 tas de boues neurotoxiques. Répartition assez habituelle donc.