The Mandalorian (épisodes 1–4)

de Jon Favreau, 2019, *

Au pre­mier épi­sode, on se dit « chouette, enfin un per­son­nage inté­res­sant dans la série Star Wars ». Et puis bon, vous me connais­sez : j’aime la science-fic­tion, j’aime le wes­tern, j’adore le mélange des deux.

Au deuxième épi­sode, on se dit que c’est sym­pa, mais quand même un peu cou­su de fil blanc, genre le rebon­dis­se­ment sur le rhi­no che­lou on le sent venir une heure à l’a­vance, et je parle même pas des peluches bri­co­leuses dans leur cui­ras­sé roulant.

Pedro Pascal dans The Mandalorian
Un wes­tern en armure dans un uni­vers de science-fic­tion : ça se pré­sen­tait pour­tant bien… — pho­to François Duhamel pour Lucasfilm

Au troi­sième épi­sode, on se dit qu’on enfile quand même conscien­cieu­se­ment tous les cli­chés sur les chas­seurs de primes — ceux-là même avec les­quels on jouait plu­tôt fine­ment dans le pre­mier épi­sode. C’est Cible émou­vante chez Le par­rain, et si vous avez l’im­pres­sion que ça va pas ensemble, je dois ajou­ter que tout ça se déroule dans l’u­ni­vers de Star Wars avec des acteurs diri­gés à la Star Wars.

Au qua­trième épi­sode, on se dit… Honnêtement, je sais pas. J’ai tenu cinq minutes avant de voir débar­quer une cari­ca­ture de sol­date mar­gi­nale et là, ma main gauche s’est mise à taper fré­né­ti­que­ment « echap » pour mettre fin à cette épreuve.

Donc, voi­là : ça com­mence bien, c’est joli, c’est cynique, c’est moins mal joué que les Star Wars habi­tuels (faut dire que le héros ne quitte pas son casque) ; mais ensuite ça s’en­fonce dans la fange des cli­chés et des rebon­dis­se­ments en car­ton. J’aime bien cer­tains trucs de Favreau, mais y’a des fois où il manque sévè­re­ment d’ins­pi­ra­tion, et là, pas­sée la mise en place, j’ai l’im­pres­sion que c’est le cas.