Kung fu panda 3

de Jennifer Yuh et Alessandro Carloni, 2016, ***

La série des Kung-fu pan­da n’a jamais été un som­met d’o­ri­gi­na­li­té : le pre­mier était l’i­ni­tia­tion d’un élu, tout ce qu’il y a de plus clas­sique depuis le pre­mier La guerre des étoiles, le second ne m’a lais­sé qu’un sou­ve­nir très flou de vague décep­tion. Pour le troi­sième, on nous pro­met que le désor­mais héros au sta­tut bien ins­tal­lé va devoir ensei­gner le kung-fu à tout un tas de pan­das, ce qui fait craindre quelques lour­deurs çà et là — genre : par­tout entre le début et la fin.

Et bien en fait, c’est pas si mal.

Quoi, vous voulez refaire trois films de plus ?! - image DreamWorks
Quoi, vous vou­lez refaire trois films de plus ?! — image DreamWorks

Bien sûr, ça ne fait guère dans la légè­re­té (et le « connais-toi toi même » est assé­né avec la déli­ca­tesse d’un grizz­ly affa­mé), mais en fait le carac­tère des pan­das du film est sur­tout uti­li­sé pour mul­ti­plier les gags, aus­si bien côté vie quo­ti­dienne que côté com­bats. Et les allers-et-retours entre le père adop­tif du héros (une oie, je vous le rap­pelle au cas où) et son géni­teur sont plu­tôt sym­pas — et deux papas, en fait, ça fonc­tionne, ta gueule la Manif pour tous.

La recette reste évi­dem­ment très proche des pré­cé­dents opus et le troi­sième volume ne fait pas par­tie de ces des­sins ani­més en oignons qui comptent trois niveaux dif­fé­rents pour les enfants, leurs grands frères et leurs parents : le scé­na­rio est direct, sans grosse sur­prise ni élé­va­tion intel­lec­tuelle inat­ten­due. Mais c’est un diver­tis­se­ment hon­nête, où on rigole régu­liè­re­ment et qui fait pas­ser un bon moment.