Another life

d’Aaron Martin, 2019, *

Vous savez ce que c’est : par­fois, c’est l’é­té, les grosses séries sont finies, alors on tente un peu n’im­porte quoi par curio­si­té. Et là, il y a une série de science-fic­tion, qui semble un peu repom­pée sur 2001 l’o­dys­sée de l’es­pace, Premier contact ou The expanse mais y’a pire à copier, avec Katee Sackhoff (connue pour Battlestar Galactica et Longmire notam­ment) dans le pre­mier rôle. Du coup, on regarde ça.

Ouais, reti­rons nos casques, on sait pas ce qu’il y a comme para­sites sur cette pla­nète et ça serait dom­mage de pas faire connais­sance. — pho­to Netflix

Alors y’a un arte­fact extra-ter­restre qui arrive sur Terre. Monsieur, scien­ti­fique, essaie de le faire cau­ser pour com­prendre ce que c’est. Madame, astro­naute, est envoyée avec son vais­seau cher­cher l’o­ri­gine du machin. Évidemment, les poli­ti­ciens leur mettent des bâtons dans les roues, évi­dem­ment, il y a des trucs qui explosent et des moments où on va tom­ber dans une étoile, évi­dem­ment, l’é­qui­page est plein de têtes de mules qui s’aiment, se jalousent et s’en­gueulent, évi­dem­ment, Monsieur, Madame et Fifille souffrent d’être sépa­rés, évi­dem­ment, cer­tains extra-ter­restres sont dangereux.

Sans être catas­tro­phique, le résul­tat manque sin­gu­liè­re­ment d’o­ri­gi­na­li­té et de convic­tion. Le scé­na­rio est un patch­work de tous les pon­cifs du genre, les per­son­nages sont bien gen­tils mais semblent avoir été géné­rés selon la méthode des quo­tas, la réa­li­sa­tion est constam­ment ordi­naire et la direc­tion d’ac­teurs est aux abon­nés absents (même si les acteurs capables de se diri­ger eux-mêmes s’en sortent).

— Dis, pour­quoi on se bat en sous-vête­ments ?
— Une his­toire comme quoi on sort d’hi­ber­na­tion… Ou alors c’est tout ce que la pro­duc­tion a trou­vé pour atti­rer le spec­ta­teur.
- pho­to Colin Bentley pour Netflix

Et puis, il y a ces petits trucs qui pro­vo­que­ront des barres de rire chez ceux qui ont sui­vi les cours de phy­sique jus­qu’en troi­sième, comme cette modé­li­sa­tion du sys­tème solaire où Mars tourne autour du Soleil plus vite que la Terre…

Bref, une série tota­le­ment oubliable, pour laquelle j’é­cris ce billet vite fait avant de l’ou­blier complètement.