Ready player one
|de Steven Spielberg, 2018, ***
Le créateur d’un univers virtuel lance une chasse au trésor pour léguer sa fortune. Un jeune quidam plutôt pauvre se lance dans la course et doit affronter une entreprise très très organisée.
Voilà, c’est tout. C’est sur cette base totalement dépourvue d’originalité que Spielberg a lancé son film, qui veut surtout parler aux gamers et dont la bande-annonce promet une bonne dose de « fan service », en appelant à la rescousse tout ce que les années 80 et 90 ont produit de culture populaire.
La bonne nouvelle, c’est que le film a l’intelligence de ne pas se reposer sur les clins d’œil. Ils font partie du décor, placés là pour qui les verra, mais restent en retrait de l’histoire.
La mauvaise nouvelle, c’est que la trame globale est d’un convenu achevé et que les références sont les seuls éléments de surprise. Hors de cela, c’est parfaitement fichu, animé avec soin, réalisé sans accroc, interprété avec conviction, monté sans heurt, et ce produit calculé pour l’excellence a le bon goût d’une tomate hydroponique parfaitement ronde et cueillie exactement le jour où elle a atteint le calibre 5.
Bien entendu, on ne s’ennuie pas une seconde, on est même pris dans l’aventure et on note avec plaisir les tonnes de clins d’œil, mais il y avait plus de surprises dans deux minutes des Mondes de Ralph que dans deux heures de Ready player one. Et après quelques jours, il ne reste de ce film qu’un souvenir agréable mais distant.