Ash vs evil dead

de Sam Raimi, 2015, *

Faut être hon­nête : je suis géné­ra­le­ment pas fan des trucs d’hor­reur — The wal­king dead est une notable excep­tion. Dans la paro­die d’hor­reur, y’a quelques trucs que je trouve très sym­pas (Bienvenue à Zombieland par exemple), mais c’est sou­vent lourd, blin­dé de vannes à deux balles et de gore gratuit.

Ash vs evil dead ne fait pas excep­tion. Après deux épi­sodes assez fun, oscil­lant entre vision pathé­tique de l’u­ni­vers de merde de ses trois héros et intro­duc­tion d’élé­ments fan­tas­tiques, la série passe huit épi­sodes à re-sucer sans se las­ser les mêmes mor­ceaux : un monstre qui attaque, un per­son­nage pos­sé­dé, une tron­çon­neuse qui découpe, plein de sang qui gicle par­tout pour recou­vrir un per­son­nage vivant dégoû­té. Certes, il y a des petites évo­lu­tions de situa­tions (une fois c’est avec un sor­cier mexi­cain, une autre fois dans un maga­sin d’an­ti­qui­tés), mais glo­ba­le­ment, c’est tou­jours la même sauce, sans véri­table enjeu et sans même une évo­lu­tion des personnages.

Le truc cool de la série : une Oldsmobile Delta 88 de 1973, avec… une caravane. - photo Matt Klitscher / Starz entertainment
Le truc cool de la série : une Oldsmobile Delta 88 de 1973, avec… une cara­vane. — pho­to Matt Klitscher / Starz entertainment

La réa­li­sa­tion est un monu­ment de faci­li­té qui joue sur le gore pour ten­ter de mas­quer son manque d’ins­pi­ra­tion ; les acteurs (de Bruce Campbell, éter­nel second rôle qui n’est fina­le­ment connu que pour les films Evil dead et la série d’es­pion­nage Burn notice, à Lucy Lawless rede­ve­nue très la mode depuis Spartacus, Top of the lake et Les agents du SHIELD) sont quant à eux lar­ge­ment lais­sés en roue libre et cabo­tinent à mort.

On m’a­vait lais­sé entendre que c’é­tait une vraie réus­site pleine d’hu­mour noir, mais en fait c’est sur­tout pous­sif et plein d’hu­mour facile. Dommage.