Percy Jackson : le voleur de foudre

de Chris Colombus, 2009, **

Il y a quelques années, Joanne Rowling a lan­cé un phé­no­mène en recy­clant avec talent son expé­rience de prof, la mytho­lo­gie tol­kienne et le sché­ma clas­sique du super-héros qui s’i­gnore (vous connais­sez Superman ?). Ça s’ap­pe­lait Harry Potter et la pierre phi­lo­so­phale et ce fut pour moi le début d’une longue dépendance.

Ç’a aus­si été le début d’une tra­gé­die pour l’i­ma­gi­na­tion : le recy­clage de vieux mythes avec une sur­couche ado­les­cente semble deve­nir un sport à part entière. On a eu les vam­pires avec Twilight, voi­ci les héros grecs.

Alors voi­là, on passe pas un mau­vais moment, y’a des petits trucs super bien vus qui font vrai­ment mar­rer (le prof qui com­mence son cours par un « Hélène et Pâris, arrê­tez de vous béco­ter et écou­tez la leçon », c’est peut-être idiot mais pour moi, ça marche), la musique passe (par­fois très bien : lors­qu’on revi­site le mythe d’Orphée, mettre un petit coup de AC/DC s’im­po­sait), mais glo­ba­le­ment, on retrouve les fai­blesses qui font des deux de Colombus les moins bons des Harry Potter, et ça manque dra­ma­ti­que­ment d’une goutte d’originalité.