Les trolls

de Mike Mitchell et Walt Dohrn, 2016, **

Il y a des films qui sou­lèvent l’en­thou­siasme, il y a les films qui mettent en rage, et il y a les films qui laissent rai­son­na­ble­ment indif­fé­rent. Les trolls entre dans la der­nière caté­go­rie : il agace par­fois (les chan­sons niaises ont cet effet chez les gens comme moi, de même que cer­tains rebon­dis­se­ments trop annon­cés), il est aus­si çà et là fran­che­ment sym­pa (la scène de la gui­tare est une réus­site abso­lue), mais dans l’en­semble il passe comme une baguette de pain blanc pari­sien, sans lais­ser de trace.

Ah oui, les nuages, c'est pas très intelligent, hein. - image Twentieth Century Fox
Ah oui, les nuages, c’est pas très intel­li­gent, hein. — image Twentieth Century Fox

Le seul truc vrai­ment notable, c’est ce côté mora­li­sa­teur où il n’y a qu’une façon de s’a­mu­ser (dan­ser, chan­ter et faire des câlins à n’im­porte qui) et où tous ceux qui ont l’air dif­fé­rent rentrent dans le rang à la fin. Mais même ça, c’est beau­coup moins impo­sé que dans Rio : Branche se met certes à dan­ser et à chan­ter, mais il garde jus­qu’au bout son carac­tère un peu cha­fouin et son approche réa­liste de la vie. Du coup, fina­le­ment, ça passe.