Gran Turismo

de Neill Blomkamp, 2023, ***

Au hasard d’un tweet d’un pote, je m’a­per­çois que j’ai com­plè­te­ment oublié de faire un billet sur Gran Turismo, le film pro­mo­tion­nel issu d’une opé­ra­tion pro­mo­tion­nelle de Nissan et Sony. Il était pas dans la liste des brouillons qui s’en­tassent en atten­dant que j’aie le temps de me pen­cher des­sus, non, il était tota­le­ment pas­sé entre les mailles du filet.

Donc voi­là, c’est l’his­toire d’un nolife qui passe sa vie à jouer à Gran Turismo sur sa PlayStation au lieu de jouer au foot comme son père au même âge. Et comme il est très très bon à Gran Turismo, il fait par­tie des nerds sélec­tion­nés par Sony et Nissan pour s’af­fron­ter sur de vraies voi­tures à Silverstone, avec pour le vain­queur un vrai volant dans la vraie équipe d’u­sine de Nissan en coupe d’Europe de GT.

Les jeunes pilotes de simu devant leurs GT-R
Ah cool, y’a aus­si un mode pho­to dans la réa­li­té ! On fait un sel­fie ? — pho­to Sony Pictures

Plein de cli­chés sur les jeunes qui en veulent et sur les vieux frus­trés, le scé­na­rio est pré­vi­sible à mort d’un bout à l’autre. Il se déroule exac­te­ment comme pré­vu, avec les obs­tacles pré­vus, les suc­cès pré­vus, le sus­pense pré­vu, le finale pré­vu, quitte pour cela à remon­ter l’his­toire réelle dans le désordre. Par exemple, il place l’ac­ci­dent du Nürburgring sur la pre­mière année de vraies courses du héros, donc 2012, alors qu’il a en réa­li­té eu lieu en 2015, mais c’é­tait le bon pré­texte pour per­mettre au héros d’af­fron­ter le dilemme pré­vu au moment prévu.

Mais d’un autre côté, ça tourne comme une hor­loge, le mon­tage est effi­cace, les acteurs font géné­ra­le­ment leur bou­lot. Ça n’a donc abso­lu­ment rien d’i­nou­bliable, mais ça se voit sans déplai­sir, et c’est clai­re­ment ce que Blomkamp a fait de meilleur récemment.