Cursed : la rebelle (20 premières min)
|daubasse de Frank Miller et Tom Wheeler, 2020
En général, je regarde au moins une saison pour me faire une idée d’une série. Parfois, je tiens pas jusque là ; exceptionnellement, je supporte même pas un épisode.
C’est ce qui s’est passé pour Cursed : la rebelle. Sur le papier, une « réimagination de la légende arthurienne » racontée du point de vue de celle qui deviendra la Dame du Lac, c’est pourtant fait pour moi.
Sauf que voilà, ça commence avec des dialogues en carton, des décors artificiels qui ressemblent au croisement d’un Avatar du pauvre et d’un Aquaman sylvestre, une héroïne qui semble éblouie et émerveillée devant une fleur qui vole (alors qu’elle fait partie de son environnement normal) et qui réagit à 15 ans avec le niveau de maturité qu’on accepterait tout juste d’un enfant de trois ans un peu benêt, et une resucée de l’insondable thème « ta gueule Maman c’est pas un don c’est une malédiction » aussi subtile que le quatrième Rocky.
Pour ne rien arranger, les acteurs ont l’air aussi convaincus que Karl Marx qui relirait un discours de Donald Trump. Pourtant, eux ne voient pas l’immonde décor, et je suis bien certain que le fond vert sur lequel ils jouent est au moins aussi émouvant que le rendu final…
Bref, des répliques lourdes de clichés servies par des acteurs absents, qui tombent à plat dans un univers moche. Au bout de presque une heure, j’ai regardé le compteur, il m’a dit qu’en fait ça faisait à peine vingt minutes que ça avait commencé. Alors je suis retourné au menu, et Netflix m’a proposé Death Note, et là je vous laisse : j’ai des noms à écrire dans un cahier.