Le retour de la Villette
|L’an passé, le programme de cinéma en plein air de la Villette a été un peu bouleversé, les séances ayant finalement lieu dans la Grande Halle suite à l’attentat de Nice.
Pour 2017, a priori, on revient aux fondamentaux des années précédentes : installation sur la pelouse, projection dès la nuit tombée (donc très tard). Le sujet : « À table ! »
Voici donc la programmation et mes commentaires.
À voir
23 juillet : Soleil vert de Richard Fleischer
Avec Farenheit 451, La planète des singes et Blade runner, Soleil vert fait partie de ces films d’anticipation noire et tragique qui ont marqué l’histoire. C’était un choc à sa sortie, c’était un choc quand je l’ai vu il y a une quinzaine d’années, je ne sais pas comment il a vieilli mais une chose est sûre : c’est un film à avoir vu, absolument.
19 août : Ratatouille de Brad Bird
Un Pixar de la bonne époque : loufoque, pas toujours très fin mais souvent très drôle, surprenant, original. C’est la seule fois de ma vie où j’ai aimé une ratatouille.
Facultatifs
20 juillet : The grand Budapest hotel de Wes Anderson
Loufoque, coloré, absurde et parfois hilarant, le film est à voir au moins une fois. Deux ? Peut-être, mais pas forcément : y’a quand même quelques rebondissements un peu faciles et le scénario est un peu décousu.
29 juillet : Sur la route de Madison de Clint Eastwood
Film de photographe, il profite d’une prise de vue impeccable qui deviendra vite la signature d’Eastwood. Mais même avec des acteurs magnifiques, ça reste un putain de mélo très très très mélo : le lancer à 22 h 30, c’est un bon moyen de dormir à 23 h.
Connais pas, pourquoi pas ?
22 juillet : Lastman de Bastien Vivès, Balak, Mickaël Sanlaville et Jérémie Périn
Ce n’est pas un film, mais une série. Ça a l’air pas mal, certains de mes contacts adorent, je la verrai forcément à un moment ou à un autre, mais ai-je envie de me taper une saison d’un bloc et de finir à 4 h du matin ?
28 juillet : Stranger than paradise de Jim Jarmush
Deuxième film d’un des réalisateurs les plus barrés que je connaisse, encensé par la critique, il a l’air vaguement intello-chiant ; mais Jarmush a déjà transformé plein de sujets intello-chiants en bijoux fascinants. Faudra me faire ma propre idée un jour.
10 août : Tampopo de Jūzō Itami
Un « western-ramen » qui parle de bouffe, manifestement surjoué à l’extrême, qui semble avoir inspiré une paire d’épisodes mémorables de Nicky Larson : ça pique un peu ma curiosité.
11 août : Les noces rebelles de Sam Mendes
Ça a l’air d’un gros mélo, mais Sam fait partie des gens à qui j’accorde une confiance presque absolue — un mauvais Mendes, c’est déjà un bon film. Vu que c’est le seul que j’ai pas encore vu dans sa filmographie, il est forcément sur ma liste.
17 août : Sideways d’Alexander Payne
Entre mélo et comédie, ça n’a pas l’air bouleversant, mais il est question d’alcool, alors pourquoi pas ?
Connais pas et je passe
21 juillet : Le festin de Babette de Gabriel Axel
J’ai rien contre le danois, mais les histoires de luthériens en général et cette bande-annonce en particulier me laissent fort dubitatif.
27 juillet : The lunchbox de Ritesh Batra
La bande-annonce m’intéressait pas quand elle passait avant les films que j’allais voir. Elle ne m’intéresse toujours pas.
30 juillet : Le chat de Pierre Granier-Deferre
C’est sans doute très bien, mais sur le papier, c’est juste un gros mélo.
3 août : Les délices de Tokyo de Naomi Kawase
Je sais pas exactement pourquoi, mais ça m’a toujours paru sirupeux. Ce qui est étonnant pour une pâtisserie japonaise.
4 août : The party de Blake Edwards
Comédie loufoque reposant sur Peter Sellers, ça a l’air un peu lourd à digérer.
5 août : Les affranchis de Martin Scorsese
« Quoi, t’as pas vu Les affranchis ? » Ben non, désolé, il m’a jamais tenté. Les autres Scorsese de cette époque m’ont laissé froid et je suis pas sûr que la dose d’humour noir de celui-ci suffise à me donner envie de me déplacer.
6 août : Sabrina de Billy Wilder
Elle est amoureuse, lui pas, elle s’en va, elle revient, elle le séduit… Ça n’a pas l’air de voler très haut tout de même.
12 août : La cérémonie de Claude Chabrol
Même si j’ai très envie de revoir Virginie Ledoyen à l’âge où je me suis aperçu qu’en fait, les brunes aussi…, la bande-annonce me donne déjà envie de buter le réalisateur, donc je vais continuer à faire l’impasse et plutôt revoir La plage.
13 août : Amarcord de Federico Fellini
Je passe sans doute à côté de quelque chose, mais j’ai jamais compris la fascination que certains ont pour Fellini.
18 août : La graine et le mulet d’Abdellatif Kechiche
Ça a l’air d’un gros mélo bien lourd.
20 août : Peau d’âne de Jacques Demy
Dois-je vraiment justifier d’inscrire cette chose dans cette rubrique ?
Mais où sont-ils passés ?
Sur une sélection parlant de table, je suis très, très surpris de ne pas voir La grande bouffe, incontournable chef-d’œuvre de Ferreri (qu’il faudra que je revoie un jour, je devais avoir 12 ans et je n’en garde qu’un souvenir extrêmement flou).
On aurait également pu imaginer le très bon La part des anges de Ken Loach, qui aurait permis d’avoir un vrai film humaniste avec des héros jeunes et marrants susceptibles d’attirer un large public. Et bien sûr, j’ai entendu dire qu’en matière de cuisine, Le silence des agneaux avait des scènes remarquables…
Globalement, j’ai surtout l’impression que la sélection de cette année prépare une belle indigestion de mélos familiaux et manque de films légers, humanistes ou noirs.