Le roi Arthur : la légende d’Excalibur
|de Guy Ritchie, 2017, *
Pour les gens qui auraient vu Black sails, le film est troublant. En effet, Astrid Bergès-Frisbey a quasiment la même voix et les mêmes intonations que Jessica Parker Kennedy, sans qu’elles aient la moindre ressemblance physique.
Quoi ? C’est tout ce que j’ai à dire sur Le roi Arthur : la légende d’Excalibur ?
Non, mais c’est ce que j’ai remarqué de plus intéressant.
Si la reconstitution d’un Londres poisseux suivant la chute de l’empire romain est sympathique, l’univers visuel est en effet trop inspiré par le Mordor de Peter Jackson et le Nord de Game of Thrones pour marquer. Les effets spéciaux omniprésents et les jeux de caméra systématiques tentent de faire passer un scénario indigent, reposant sur des clichés évidents et une somme d’éléments déjà vus dans 827 films d’action cette année. Ritchie pensait faire original en présentant un Arthur qui ne serait pas un chevalier blanc, droit et honorable, mais un petit voyou devenu chef de bande ; mais dans nos contrées, on est habitués à un Arthur bougon, teigneux et égocentrique depuis la première saison de Kaamelott, détruisant le peu d’originalité du film.
Mauvais ? Non, même pas. C’est entraînant, rythmé, chorégraphié avec soin. C’est une excellente compilation des 42 dernières œuvres de fantasy parues, avec tout de même un côté gentillet presque tout public qui étonne un peu vu les thématiques abordées. Ça se regarde comme on avale un plat de nouilles : sans désagrément ni surprise.