A most violent year

de J.C. Chandor, 2014, ***

Savez-vous qui est Bradford Young ? C’est un direc­teur de la pho­to­gra­phie, dont je n’ai vu aucun des sept pre­miers films (dont seule­ment deux ont été dif­fu­sés dans les salles fran­çaises). Je ne puis donc pas juger de son œuvre glo­bale, mais juste affir­mer une chose : la pho­to, et plus par­ti­cu­liè­re­ment la ges­tion de la lumière et de la cou­leur, est la prin­ci­pale qua­li­té de A most violent year.

Les autres qua­li­tés sont à cher­cher du côté des acteurs, des dia­logues et de l’am­biance, cette vision du New York du début des années 80 étant fort réussie.

Le sou­cis, c’est que le film n’a pas que des qua­li­tés. Il a aus­si quelques défauts : un cer­tain nombre de cli­chés un peu aga­çants et sur­tout un mon­tage fran­che­ment mou (Ron Patane, déjà res­pon­sable du quelque peu lan­guis­sant The place beyond the pines) qui a tôt fait de pla­cer le spec­ta­teur dans un état de som­no­lence bien­veillante plu­tôt que d’at­ten­tion passionnée.

Ça ne suf­fit pas à rui­ner l’ex­pé­rience et le film reste hau­te­ment regar­dable, mais qu’est-ce qu’il aurait pu être meilleur avec un quart d’heure de moins…