Exodus : gods and kings

de Ridley Scott, 2014, *

Les dix com­man­de­ments du cinéphile :

  1. Tu ado­re­ras d’autres dieux que Ridley Scott, car à voir tous ses films tu seras puni jus­qu’au troi­sième et au qua­trième ronflement.
  2. Tu invo­que­ras le nom de Ridley Scott à l’heure de la cri­tique, car il a par­fois ten­dance à en faire beau­coup trop et à se regar­der le nombril.
  3. Tu n’i­ras pas au ciné­ma tous les jours, car il est impor­tant de lais­ser ton esprit se repo­ser et de te don­ner une chance d’é­chap­per aux navets.
  4. Tu hono­re­ras les grands réa­li­sa­teurs lors­qu’ils font de grands films comme Blade run­ner, Alien ou Thelma et Louise.
  5. Tu assas­si­ne­ras sans pitié les bouses comme 1492, Christophe Colomb et Gladiator.
  6. Tu regar­de­ras La folle his­toire du monde et Les dix com­man­de­ments, car ce sont de bien meilleures inter­pré­ta­tions de l’Exode.
  7. Tu te méfie­ras des bandes-annonces qui donnent l’im­pres­sion de res­su­cer des péplums des années 50.
  8. Tu vole­ras au secours des gens qui tra­vaillent bien, comme Christian Bale et Dariusz Wolski, même lors­qu’ils gâchent leur talent.
  9. Tu témoi­gne­ras hon­nê­te­ment des qua­li­tés du film (effets spé­ciaux impres­sion­nants, acteurs…) et de ses défauts (ver­bo­si­té, auto-com­plai­sance, pré­vi­si­bi­li­té et même ana­chro­nismes notam­ment sur les arcs). 

    Exodus_arc_anachronisme
    Oh tiens, un arc court à double cour­bure (appa­ru un bon mil­lé­naire après les data­tions habi­tuelles de l’Exode).
  10. Tu convoi­te­ras l’employée du ciné, tu sais, celle qui est trop mimi et qui a un joli tatouage.

Oui, je sais, le dixième com­man­de­ment n’a rien à voir avec le film. Pour le reste, vous avez tous les élé­ments pour savoir ce que j’ai pen­sé de ce truc par­fois bien fichu, mais fran­che­ment exa­gé­ré et épou­van­ta­ble­ment orgueilleux.

Laissons le mot de la fin à Moïse : « Ce n’est même pas une bonne his­toire. Je pen­sais que vous étiez de bons conteurs… »