The iceman

de Ariel Vromen, 2013, ***

Vous savez pour­quoi Léon est une réus­site ? Parce qu’il a deux bons per­son­nages, liés par un enjeu moral (sau­ver Mathilda, ven­ger sa famille) et dotés de fai­blesses qui sus­citent l’empathie du spectateur.

Vous savez pour­quoi The ice­man ne l’est pas ? Parce qu’il n’a aucun enjeu et ne pro­voque aucun sentiment.

C’est bien réa­li­sé, avec un rythme pas tou­jours vif mais régu­lier et bien géré, par­fai­te­ment joué, les dia­logues sont bons, la pho­to est cor­recte, le scé­na­rio est rela­ti­ve­ment com­plet, mais.

Mais on s’en fout, parce que fon­da­men­ta­le­ment, les gens que bute le « héros » l’ont bien méri­té, sans pour autant être des vrais méchants dont on attend la mort avec impa­tience (ah, Stansfield…) : pour la plu­part, on n’en sait pas grand chose, sinon que ce sont des petits mafio­si. Et parce que la famille du héros n’a pas grand inté­rêt, et que le héros lui-même est froid, mais pas au sens « fas­ci­nant » du terme.

Bref, parce que le film est à l’i­mage de son per­son­nage prin­ci­pal : gla­cial et sans émotion.