Fast & furious 6

de Justin Lin, 2013, ***

Dans la vie, il y a les films intel­li­gents, sen­sibles, émou­vants et bou­le­ver­sants. Ceux qui vous inter­rogent sur le sens de votre vie, vous font réflé­chir à vos buts pro­fonds, vous donnent envie de retrou­ver la fille de vos rêves ou d’a­ban­don­ner une car­rière étouf­fante. Ceux qui remettent en ques­tion votre per­cep­tion de l’u­ni­vers ou dont le sce­na­rio retors est un défi à votre intelligence.

Et puis, il y a Fast and furious et les bluettes du genre (Expendables, Die Hard, etc.).

La recette ne change pas : une bat­te­rie d’ac­teurs avec des biceps à faire peur à Hulk, des voi­tures amé­ri­caines, des voi­tures japo­naises, une bat­te­rie d’ac­trices au phy­sique ave­nant, de l’hu­mour potache et une vraie recherche de varié­té dans l’art de détruire un véhicule.

Pour cet opus, le record du plus gros machin bou­sillé est bat­tu aisé­ment, avec la par­ti­ci­pa­tion d’un Antonov 124. Là, ça devient dif­fi­cile de trou­ver plus gros dans les choses qui roulent ou volent, donc je pense qu’on pas­se­ra aux bateaux dans le sep­tième volume.

Le reste est sans his­toire, qu’il s’a­gisse du sce­na­rio, des acteurs (je me demande tou­jours qui joue le plus mal, mais peu importe), de la réa­li­sa­tion ou de la musique : le film est aus­si fin que les bras de Dwayne, aus­si sub­til que le jeu de Vin, aus­si intel­li­gent que les répliques de Tyrese.

Mais voi­là : quand on n’a pas envie de se fati­guer le cer­veau et qu’on est prêt à ne pas s’embarrasser de vrai­sem­blance (une amé­ri­caine face à une GT‑R sur une route de cor­niche médi­ter­ra­néenne, elle se fait juste mettre dix secondes au kilo­mètre, et je parle même pas de l’Antonov qui décolle à une vitesse où un Range Rover le double…), et ben c’est une bonne distraction.