The middle

de DeAnn Heline et Eileen Heisler, depuis 2009, ***

Un père irré­mé­dia­ble­ment franc, inca­pable de men­tir et tou­jours stoïque sauf lors­qu’on parle sports ; une mère hys­té­rique, ner­veuse et fati­guée ; un aîné ado­les­cent, mou, cynique et fai­néant ; une cadette mal­adroite, gaf­feuse, invi­sible mais enthou­siaste ; un ben­ja­min sur­doué, lec­teur insa­tiable et semi-autiste. Le tout, balan­cé au milieu, là, pile au milieu — dans une ville pau­mée de l’Indiana, dans cet endroit entre la côte, les lacs et les Rocheuses qui n’a abso­lu­ment rien de remar­quable ni d’intéressant.

Les séries contant les mésa­ven­tures d’une famille (pas) ordi­naire, on en a déjà vues. C’est un peu le pro­blème de The middle : c’est drôle, dyna­mique et par­fois cynique juste comme il faut, le contraste entre les deux parents est excel­lem­ment géré et les névroses des gosses sont amu­santes, les dia­logues sont excel­lents, mais ça débarque après mille sit­coms fami­liales (vous savez, les La fête à la mai­sonQuoi de neuf doc­teur ?, Cosby show, Le prince de Bel-Air, etc.). Du coup, The middle est un diver­tis­se­ment amu­sant, rela­ti­ve­ment bien joué et fort sym­pa­thique mais, outre l’as­pect trop cari­ca­tu­ral de cer­tains élé­ments (qu’ap­porte la pali­la­lie du petit ?), il lui manque quelque chose qui la ferait vrai­ment sor­tir du lot ; par exemple, l’in­tel­li­gence et les apar­tés de Malcolm, chef-d’œuvre du genre, ouvraient la porte à une auto-ana­lyse beau­coup plus fine lui per­met­tant de dépas­ser la simple série comique, dont The middle semble hélas se contenter.

The middle, c’est donc fina­le­ment dis­trayant, ni excellent ni mau­vais. Au milieu, quoi.