Mon beau-père et nous

de Paul Weitz, 2010, *

Y’a des semaines comme ça où on a l’im­pres­sion d’a­voir fait le tour des films à voir, vu qu’il n’en est pas sor­ti depuis Machete, et où on a plus grand-chose à voir vu qu’on a fini Dexter et Sons of Anarchy. Alors bon, on se risque sur le bizarre, en lais­sant le béné­fice du doute au pré­texte que « bon, le pre­mier était très con mais m’a fait sou­rire par moments ».

Et puis voi­là, on se retrouve à regar­der De Niro imi­ter De Niro, Stiller paro­dier Stiller et Wilson faire du Wilson (non, lui, il n’est pas plus mau­vais que d’ha­bi­tude, à l’im­pos­sible nul n’est tenu)… Bon, je suis méchant, mais fran­che­ment, quand on a joué dans Heat, Ronin et Greenberg, on n’a pas le droit de se lais­ser aller à une faci­li­té pareille.

Alba en blonde de ser­vice — enfin, en brune de ser­vice — n’est que la pre­mière d’un lot de nou­veaux per­son­nages, géné­ra­le­ment inutiles à l’ex­cep­tion de la fille de Focker, qui pro­met beau­coup mais dont le scé­na­riste sous-exploite tota­le­ment le poten­tiel comique.

Quant aux nom­breuses réfé­rences au film le plus chiant de la créa­tion (Le par­rain de Coppola, pour ceux qui suivent pas), elles tombent elles aus­si géné­ra­le­ment à plat.

C’est mou, c’est pas drôle, c’est épou­van­ta­ble­ment pré­vi­sible — et rap­pe­lons que l’ef­fet de sur­prise est essen­tiel dans une comé­die — et c’est donc raté, même s’il y a à peu près deux gags qui marchent.