Wall Street

d’Oliver Stone, 1987, ****

« Greed is good. » Telle est la maxime de Gordon Gekko, spé­cu­la­teur bour­sier dont la réus­site flam­boyante attire un jeune loup, Bud Fox. Celui-ci va atti­rer son atten­tion grâce à une petite infor­ma­tion inac­ces­sible aux autres bour­si­co­teurs, pre­mière d’une longue série d’o­pé­ra­tions menées grâce à des délits d’initiés.

Voilà un film mar­quant, sur la cupi­di­té et l’ab­sence de scru­pules essen­tiel­le­ment, et la façon dont cela doit être la norme quand on mani­pule des cen­taines de mil­lions de dol­lars par jour. Acteurs impec­cables, pho­to soi­gnée, démons­tra­tion impla­cable d’un cynisme gla­çant… Un défaut ? Oui : Oliver Stone, le type qui a fait JFK, se laisse là aus­si aller à quelques lan­gueurs. Un peu plus de nerf, un peu plus d’in­tros­pec­tion des per­son­nages aus­si, et il aurait pu signer un petit chef-d’œuvre, au lieu d’un simple « très bon » thril­ler financier.