Poupée gonflable

de Hirokazu Koreeda, 2009, ***

NB : film dis­tri­bué en France sous le titre Air doll, tra­duc­tion en anglais de l’o­ri­gi­nal 空気人形. Penser à étri­per le tra­duc­teur de titres de Koreeda.

C’est un peu l’his­toire de Pinocchio, mais avec une pou­pée gon­flable à la place du pan­tin de bois. La pou­pée s’é­veille, pro­fite des jour­nées de tra­vail de son pro­prié­taire pour décou­vrir le monde, ren­contre des gens, apprendre la vie… tout en conti­nuant son tra­vail de pou­pée gon­flable la nuit venue. C’est pas super facile à racon­ter parce que, comme les pré­cé­dents Koreeda ((歩いても、歩いても, tra­duit en fran­çais par Still wal­king, et 誰も知らない, Nobody knows), c’est bour­ré de petites touches et l’his­toire glo­bale s’ef­face der­rière les séquences individuelles.

Ici, Koreeda en pro­fite pour faire un paral­lèle fort réus­si entre la pou­pée gon­flable et les gens des socié­tés indus­trielles. En revanche, il se laisse un peu aller sur cer­taines séquences pas for­cé­ment utiles et les mul­tiples say­nètes font un peu la même impres­sion décou­sue que Le fabu­leux des­tin d’Amélie Poulain : ça reste fort cor­rect, mais pas au niveau des pré­cé­dents opus.