Gardiens de l’ordre

de Nicolas Boukhrief, 2009, ***

« Pour être un bon comé­dien, il faut être un grand tra­gé­dien », disait le prin­cipe qui valut à Coluche un César du meilleur acteur. Pour Cécile de France et Fred Testot, habi­tués des comé­dies fran­çaises, ça se confirme avec cette incur­sion dans le monde du polar noir (même si on a déjà vu celle-là dans le Mesrine de Richet).

Bons acteurs, bonne ambiance et bon rythme pour la des­cente aux enfers de deux flics à peu près hon­nêtes qui, après avoir abat­tu un fils de dépu­té shoo­té, armé et agres­sif, doivent infil­trer le milieu de la dope pari­sienne pour se dis­cul­per de l’ac­cu­sa­tion de bavure. Restent deux petites fai­blesses tout de même : le manque d’o­ri­gi­na­li­té du scé­na­rio et du trai­te­ment (qui peut rap­pe­ler les pre­miers Moulin, et tourne plus ponc­tuel­le­ment au Harry Callahan), et une fin des plus ordi­naires (il y a bien une vraie ten­ta­tive de rebon­dis­se­ment inha­bi­tuel, mais elle est avortée).

Reste un bon polar bien char­pen­té et plu­tôt agréable.