Ascension

d’Adrian Cruz et Philip Levens, 2014, **

Figurez-vous que Netflix vient de me conseiller ça. Et ça me disait vague­ment quelque chose. Et donc, je m’a­per­çois que j’ai com­plè­te­ment oublié de vous en par­ler, alors que j’ai vu ça il y a un cer­tain temps (à peu près en même temps qu’Helix et Extant, je crois).

Peut-être que ça vous dit à quel point cette série mémo­rable mérite de faire l’ob­jet d’un billet.

Certes.

Mais bon, voi­là, d’une part, c’est bien de gar­der la liste aus­si com­plète que pos­sible ; d’autre part, tel que c’est par­ti, je risque de l’ou­blier tota­le­ment, au point de m’en refaire un épi­sode un jour — et ça serait une heure de perdue.

Oh, un polar dans un vais­seau inter­si­dé­ral façon années 60, pour­quoi pas ? — pho­to Syfy

Donc, c’est l’his­toire d’hu­mains par­tis dans les années 60 pour un voyage inter­si­dé­ral qui doit prendre envi­ron un siècle. Près du point de non-retour, à bord du gigan­tesque cylindre qui leur sert d’ha­bi­tat, ils trouvent le cadavre d’une jeune fille. Comment gérer ce pre­mier meurtre hors du sys­tème solaire, dans un sys­tème en vase clos à l’é­qui­libre humain par­fois pré­caire, alors qu’il y a plu­sieurs heures de délai pour com­mu­ni­quer avec la Terre et qu’ils n’ont aucune des tech­niques d’in­ves­ti­ga­tion appa­rues là-bas au cours des cinq der­nières décennies ?

Sur le papier, c’est cool. Et d’ailleurs, ça com­mence pas mal.

Mais après, soyons clair : ça part en couille. La grosse intrigue ter­restre, passe encore, même si elle n’est pas très ori­gi­nale et sur­tout pas très bien gérée. Mais la fin ?

La fin est tout sim­ple­ment ridi­cule. Ça com­mence comme un bon polar en huis-clos, avec un fond de paléo-science-fic­tion (un peu ce que Boulet appelle du « for­mi­ca­punk »), puis ça part dans une his­toire moins convain­cante de com­plot et de men­songes, avant de finir dans un délire new-age de recherche du surhumain.

Eh les gars, j’ai une idée : et si, fina­le­ment, on fai­sait n’im­porte quoi avec le scé­na­rio ? — pho­to Syfy

Bref, si on fait le bilan, ça mérite quand même que je prenne vingt minutes pour vous aver­tir de ne pas y perdre une demi-dou­zaine d’heures.