Warcraft : le commencement

de Duncan Jones, 2016, ***

Alors voi­là, ça se passe dans un monde médié­val avec de la magie et des grif­fons, et tout le monde est heu­reux de vivre en paix. Mais la paix et l’he­roic-fan­ta­sy, ça va pas ensemble, alors y’a des orcs qui ont fini de bou­siller leur pla­nète qui ouvrent un por­tail pour enva­hir notre joyeux monde paci­fique et foutre la merde. Alors on se fout sur la gueule avec les orcs, pen­dant que la gar­dien super fort en magie lutte entre bonne magie et vilaine magie. Et y’a un orc gen­til qui veut faire la paix avec le roi gen­til, par l’en­tre­mise d’une hybride gen­tille qui séduit le héros gen­til. Et à la fin c’est pas fini, puisque dès le début tout a été pré­vu pour pou­voir faire plu­sieurs films.

Un loup, un singe, un ours. - photo Universal Pictures
Un loup, un singe, un ours. — pho­to Universal Pictures

Je vais pas être méchant : le film est vache­ment bien fou­tu. La réa­li­sa­tion est impec­cable, le rythme res­pire au fil des accé­lé­ra­tions et des repos, l’u­ni­vers gra­phique est soi­gné… Tout est bon. Tout, sauf un scé­na­rio cou­su de fil blanc qu’on a l’im­pres­sion d’a­voir vu cent fois. C’est dingue, puis­qu’il s’a­git de sau­ver le monde, mais fina­le­ment on ne s’ac­croche pas à la des­ti­née de cet uni­vers qui res­semble trop à tous les uni­vers d’he­roic fan­ta­sy habi­tuels. Ah, et la bas­ton finale est un poil longue et pesante, aussi.

Autrement dit, tout est bon, mais tout est ordi­naire et si l’on passe un moment agréable devant une dis­trac­tion effi­cace, on n’est pas pris par l’his­toire et on regarde le film tran­quille­ment, de l’ex­té­rieur. Dommage.