Tempête de boulettes géantes
|de Phil Lord et Chris Miller, 2009, ***
Un inventeur raté, niais et frustré crée une machine transformant l’eau en nourriture. Hélas, celle-ci se retrouve quelques kilomètres au-dessus de la ville, créant une pluie de bouffe ; tout d’abord bien accueillie, celle-ci va se révéler problématique lorsque les pièces vont se mettre à croître : se prendre un steak de trois kilos sur la tête n’est pas très agréable, et les boules de viande d’un mètre de diamètre sont incompatibles avec les chansons popularisées par Calvin¹.
Bon, faut pas se leurrer, il est tout à fait raisonnable de résumer Tempête de boulettes géantes² à une accumulation de clichés. Seule la situation est un peu originale, et se prête à quelques trouvailles assez géniales — le palais tout en gelly ne déplairait pas à Hansel et Gretel, par exemple.
Enfin bon, ça se laisse regarder sans déplaisir, ça fatigue pas trop le cerveau, et ça fait régulièrement marrer la plupart des gosses de la salle, donc ça remplit le contrat.
Petite note : c’est le deuxième film que je voyais en stéréo après Là-haut. Première bonne nouvelle : au MK2 Quai de Loire, l’éclairage n’est pas en 50 Hz. Soit c’est un éclairage incandescent genre linolite, soit ce sont des tubes à ballast électronique permettant d’obtenir une illumination continue ; en tout cas, ça n’interférait pas avec les lunettes.
Reste que les saccades demeurent beaucoup plus visibles qu’en monoscopie, et que je reste partisan de passer à 2x50 images par seconde plutôt que 2x24. Toujours fatigant, les trucs qui clignotent.
¹ Je cherchais la version originale, mais vu que les trois autres sont bien différentes et assez géniales aussi, je vous laisse la liste.
² Au passage, encore un traducteur surpayé : le titre original, littéralement « nuageux avec risque de boulettes », est largement plus fin.