The chronology of water

de Kristen Stewart, 2025, *

Des flashs-back, des images inté­rieures, des pen­sées qui sur­gissent en pleine action, un mon­tage qui saute ain­si d’i­dée en idée au milieu d’une séquence. Au début, ça res­semble à un dis­po­si­tif d’ex­po­si­tion pour mon­trer le per­son­nage, ses fêlures et ses facettes, et faire res­sen­tir son étouf­fe­ment au spec­ta­teur. Mais au bout de 2 h 08, on est obli­gé de se l’a­vouer : quand tout un film est fait comme une séquence d’ex­po­si­tion frac­tu­rée, ça ne fonc­tionne pas.

Imogen Poots en coulée dans une piscine
Une bonne cou­lée, c’est impor­tant pour avan­cer, mais il faut res­sor­tir res­pi­rer à un moment ou à un autre. — pho­to Les Films du Losange

C’est dom­mage, parce que les actrices (et les acteurs, mais on s’en fout des per­son­nages secon­daires) font un excellent bou­lot, la réa­li­sa­trice a quelques très bonnes idées, et le fil rouge aqua­tique apporte une sym­bo­lique inté­res­sante. Mais l’au­trice-réa­li­sa­trice semble s’être lais­sé enfer­mer dans son dis­po­si­tif, sans arri­ver à le faire évo­luer pour avancer.