X‑Men : Apocalypse
|de Bryan Singer, 2016, ***
Vous vous souvenez peut-être d’une phrase de ma critique de Days of future past, le précédent épisode de la saga :
Singer semble plus pressé de jouer avec ses caméras que de creuser ses personnages.
Il le confirme avec une certaine obstination dans ce nouvel opus, qui n’a plus les jeux temporels pour éveiller l’attention. Le scénario est donc brouillon et très convenu, sans véritable enjeu (enfin, il s’agit de sauver le monde d’un très vilain super-méchant, quoi), et la relecture des religions sous l’angle du mutant qui se fait passer pour un dieu est le seul vrai bon point — mais c’était mieux traité dans Stargate : SG‑1.
Le bilan est donc un peu un retour aux X‑men d’avant Le commencement, des films de super-héros soignés, rythmés, graphiquement réussis, plutôt bien joués grâce à des castings aux petits oignons, mais pas très ambitieux sur le plan psychologique ou scénaristique. Ça tourne très bien, mais c’est très ordinaire ; le meilleur moment est bien entendu l’intervention de Vif-Argent, pleine d’humour et d’une virtuosité folle, mais là encore ça n’est qu’une variation sur la scène analogue de Days of future past, sans l’effet de surprise admirative qui avait marqué tout le monde à l’époque.