X‑Men : Apocalypse

de Bryan Singer, 2016, ***

Vous vous sou­ve­nez peut-être d’une phrase de ma cri­tique de Days of future past, le pré­cé­dent épi­sode de la saga :

Singer semble plus pres­sé de jouer avec ses camé­ras que de creu­ser ses personnages.

Il le confirme avec une cer­taine obs­ti­na­tion dans ce nou­vel opus, qui n’a plus les jeux tem­po­rels pour éveiller l’at­ten­tion. Le scé­na­rio est donc brouillon et très conve­nu, sans véri­table enjeu (enfin, il s’a­git de sau­ver le monde d’un très vilain super-méchant, quoi), et la relec­ture des reli­gions sous l’angle du mutant qui se fait pas­ser pour un dieu est le seul vrai bon point — mais c’é­tait mieux trai­té dans Stargate : SG‑1.

Attachez votre ceinture, c'est parti ! - photo 20th Century Fox
Attachez votre cein­ture, c’est par­ti ! — pho­to 20th Century Fox

Le bilan est donc un peu un retour aux X‑men d’a­vant Le com­men­ce­ment, des films de super-héros soi­gnés, ryth­més, gra­phi­que­ment réus­sis, plu­tôt bien joués grâce à des cas­tings aux petits oignons, mais pas très ambi­tieux sur le plan psy­cho­lo­gique ou scé­na­ris­tique. Ça tourne très bien, mais c’est très ordi­naire ; le meilleur moment est bien enten­du l’in­ter­ven­tion de Vif-Argent, pleine d’hu­mour et d’une vir­tuo­si­té folle, mais là encore ça n’est qu’une varia­tion sur la scène ana­logue de Days of future past, sans l’ef­fet de sur­prise admi­ra­tive qui avait mar­qué tout le monde à l’époque.