Bridgerton
|de Chris Van Dusen, 2020, **
George a une case en moins. Son fils, George, est donc prince régent du Royaume-Uni, ce qui permet à la reine consort, Charlotte, de se concentrer sur la musique, la peinture, les jardins, les bonnes œuvres, la vie de la cour, les réceptions et les bals, et bien sûr la ponte.
C’est dans ce cadre que nous découvrons les Bridgerton, les Featherington et les Hastings, au moment où filles aînées et héritier vont débuter. Bourgeois et aristocrates, ils ont tout : ils ont de l’argent, ils ont des titres, ils ont une réputation (et des réputations…), ils ont des villas et des palais, ils ont des connexions dans la bonne société, ils ont parfois l’oreille de la reine, ils ont de superbes robes et de splendides costumes, ils ont un goût pour les ragots, l’intrigue et la manipulation, ils ont même, parfois, brièvement, fugacement, une pensée pour les innombrables qui bossent et crèvent dans les champs pour soutenir leur prestigieux train de vie.
Mais, à mon humble avis, après avoir vu toute la première saison, il leur manque un truc.
À tous.
Ils manquent tous d’un accessoire de cette époque très à la mode de l’autre côté de la Manche, qui rehausserait élégamment leurs cous soignés à la complexion impeccable :
une. bonne. grosse. guillotine.
Alors oui, sur le plan technique, c’est réussi. Joliment décoré, magnifiquement joué, parfaitement réalisé (malgré quelques longueurs) et superbement écrit (bien qu’un poil verbeux parfois)… Mais avec tous ces personnages égoïstes, arrivistes et puants, putain que ça manque d’abolition des privilèges et de décollations publiques !