Mission : impossible — Fallout
|de l’office de tourisme de Paris, 2018, ***
La recette des derniers Mission : impossible est immuable : de l’action, un micro-poil d’humour, de l’action, un prétexte quelconque pour filmer des paysages emblématiques, de l’action, des choses qui volent.
Parce que oui, je crois que maintenant, avant de choisir un film, la première question que pose Tom Cruise n’est plus : « combien je gagnerai ? » mais « je pourrai passer quelle QT ? » Cette fois-ci, Tom a donc profité de son film pour faire un saut HALO au crépuscule (soit dit en passant, le making-of ci-dessus est plus impressionnant que la scène elle-même) et faire du radada en Écureuil dans les montagnes norvégiennes. Si vous faites un film et que vous voulez l’embaucher, appâtez-le donc avec la promesse d’un lâcher sur S‑76 ou sur Skyraider, ça devrait le faire.
Revenons à nos moutons : comme je disais, la recette des Mission : impossible est stable et connue. On n’est donc pas surpris que les aspects psychologiques soient à la hauteur du jeu de Tom Cruise — faciles et sans grande originalité — et que la réalisation soit appelée à la rescousse pour faire tourner tout ça. C’est donc parfaitement entraînant, virtuose même parfois, et c’est aussi marquant qu’un épisode de la série éponyme. Dans dix ans, pour distinguer cet opus du reste de la série, on ne dira pas « mais si, celui où il se bat dans les toilettes et après il est trahi » ou « mais si, celui où il désamorce une bombe atomique en Inde » ; on dira « mais si, celui où il visite tout Paris pendant une heure ».
Reste que vu que c’est exactement ce qu’on attend, on ne sera absolument pas déçu.