Films 2017
|En 2017, j’ai passé moins de temps dans les salles obscures. Oh, pas grand-chose, juste moitié moins en fait ! C’est ce qui arrive quand d’une part, on prend tous les boulots qui passent pour essayer de reconstituer un peu de réserves malgré un loyer parisien absolument délirant et que d’autre part, il n’y a pas un film vraiment motivant dans les sorties ciné de l’automne.
L’année a été un peu moins polluée de biopics que la précédente. Cette fois-ci, l’accent fut mis sur la science-fiction, avec plein de grosses franchises très chères, à commencer par l’arrivée de Valérian et les retours de Blade runner et d’Alien. Le résultat a été très variable, on trouve le genre à tous les niveaux du bilan, de l’excellentissime à l’ignoblement pourri. Il est donc temps de passer aux prix.
Récompenses
Meilleurs films
Meilleur film : Logan de James Mangold
Meilleur polar et meilleur western : Wind river de Taylor Sheridan
Meilleure comédie policière : Baby driver d’Edgard Wright
Meilleure comédie de science-fiction : Thor : Ragnarok de Taika Waititi
Meilleur biopic : Battle of the sexes de Jonathan Dayton et Valerie Faris
Meilleur film fantastique et meilleur film familial : Zombillénium d’Arthur de Pins et Alexis Ducord
Meilleur film de zombies : Celle qui a tous les dons de Colm McCarthy
Meilleur documentaire glaçant sur la vie en entreprise : Corporate de Nicolas Silhol
Prix spécial du jury : Grave de Julia Ducournau
Réussites techniques
Meilleure réalisation : James Mangold pour Logan
Meilleure photo : John Mathieson pour Logan
Meilleur scénario : James Mangold, Michael Green et Scott Frank pour Logan
Meilleure bande-son et meilleur mixage : la grande équipe de Baby driver
Meilleure ouverture : Luc Besson pour Valérian et la cité des mille planètes
Mentions spéciales
Film qui donne faim : Grave de Julia Ducournau
Film qui donne froid : Wind river de Taylor Sheridan
Film qui vous fera pas croire que Godard était un mec sympa : Le redoutable de Michel Hazanavicius
Film qui a vraiment été tourné en montagne et ça fait du bien : L’ascension de Ludovic Bernard
Film qui sauve un personnage qu’on croyait perdu : Spider-man : homecoming de Jon Watts
Film aéronautiquement crédible et bon sang, ça fait du bien : Barry Seal de Doug Liman
Film où Tom Cruise joue bien : Barry Seal de Doug Liman
Film où Chris Evans joue bien : Mary de Marc Webb
Film le plus injustement descendu par la critique : Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson
Film où un personnage tient correctement un appareil photo : Kong : Skull island de Jordan Vogt-Roberts
Film qui donne des sueurs froides à la DGAC : Zombillénium d’Arthur de Pins et Alexis Ducord
Acteurs
Meilleur acteur dans un rôle principal : Jeremy Renner dans Wind river
Meilleure actrice dans un rôle principal : Garance Marillier dans Grave
Meilleur animal dans un rôle principal : Dafne Keen dans Logan
Meilleur acteur dans un second rôle : Samuel L. Jackson dans The hitman’s bodyguard
Meilleure actrice dans un second rôle : Charlize Theron dans Fast & Furious 8
Félicitation vaguement injurieuse en passant
Film qui ressemble à un Godard : Le redoutable de Michel Hazanavicius
Catastrophes
Pire film : American assassin de Michael Cuesta
Prix spécial du jury : Star Wars — les derniers jedi de Rian Johnson
Pire masturbation : Alien Covenant de Ridley Scott
Pire survival : La montagne entre nous de Hany Abu-Assad
Pire scénario : Stephen Schiff, Michael Finch, Edward Swick et Marshall Herskovitz pour American assassin
Pires chansons originales : Tim Rice pour La belle et la bête
Pire attentat historique : Dunkerque de Christopher Nolan
Pire direction d’acteurs : Rian Johnson pour Star Wars — les derniers jedi
Pire sous-emploi d’excellents acteurs : La montagne entre nous de Hany Abu-Assad
Pire second rôle qui sert à rien : Nova dans La planète des singes : suprématie
Pire effort de destruction d’une franchise qui pouvait être sympa : Star Wars — les derniers jedi (désolé pour l’équipe de La planète des singes : suprématie, qui pensait avoir ce prix dans la poche depuis la mi-août et s’est fait coiffer à la dernière seconde)
Pire machin qui pollue l’écran : les pingouins¹ en peluche de Star Wars — les derniers jedi
Pire deus ex machina ou autre rebondissement pourri : ex-æquo, le retour de super-Leia dans Star Wars — les derniers jedi, Rose sortant de sa soute dans Star Wars — les derniers jedi, le hacker en tôle dans Star Wars — les derniers jedi, l’arrivée du Faucon Millenium en pleine déroute de la Rébellion dans Star Wars — les derniers jedi, le retournement du sabre par Kyky dans Star Wars — les derniers jedi, la sortie des clébards dans Star Wars — les derniers jedi, l’arrivée de Luke devant la base rebelle dans Star Wars — les derniers jedi, l’arrivée de Rey derrière la base rebelle dans Star Wars — les derniers jedi.
Pire injure à l’intelligence des personnages (et des spectateurs, aussi, un peu) : Schtroumpf briton et ses camarades perdant leur temps à escalader un portail en bois alors qu’on leur tire dessus dans Dunkerque
Film qui est objectivement parfait, mais un film c’est comme un soufflé, quand ça prend pas, ça prend pas : American pastoral d’Ewan McGregor
Michael Bay pourri de l’année : American Assassin de Michael Cuesta
Film qui porte curieusement le nom d’un personnage secondaire qu’on voit à peine à l’écran : Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson
Film qui t’explique tranquillement que si t’as pas d’enfants, tu vaux rien : Blade runner 2049 de Denis Villeneuve
Film avec un avion télépathe : La montagne entre nous de Hany Abu-Assad
Film le plus honteusement sur-évalué par la critique : Dunkerque de Christopher Nolan
Truc que tu te demandes vaguement comment on a pu mettre ça là, vu qu’on sait depuis la Seconde guerre que cette conception est pourrie (au point que c’est un élément central du Monde selon Garp) : la tourelle ventrale de B‑17 qui équipe la moitié des vaisseaux de Star Wars — les derniers jedi
Acteurs
Pire acteur dans un rôle principal : Adam Driver dans Star Wars — les derniers jedi
Pire actrice dans un rôle principal : Sofia Boutella dans La momie
Pire acteur dans un rôle secondaire : Jared Leto dans Blade runner 2049
Pire actrice dans un rôle secondaire : Anne Hidalgo dans 2024 : la remise des prix Priyanka Chopra dans Alerte à Malibu
Statistiques
60 séances, nombre le plus bas depuis ma découverte des abonnements illimités. Ça nous fait donc la séance à 4,38 € — c’est cher, mais ça reste plus intéressant que de payer à l’unité. 59 films de l’année et Le royaume des chats en retard, plus une énorme flopée de projections à domicile.
Excellente année pour les « ahurissants » avec trois références (même si, soyons honnête, j’ai peut-être été gentil avec Baby driver juste parce que c’était exactement ce que j’avais envie de voir).
En revanche, beaucoup de déceptions dans des blockbusters trop standards et prévisibles, dont un trio de grosses bousasses irrécupérables.
¹ Si si, ils volent, donc ce sont bien des pingouins.