Wonder Woman

de Patty Jenkins, 2017, *

Marre de l’ex­clu­si­vi­té mas­cu­line sur les films de super-héros ? Bonne nou­velle, voi­ci une nou­velle adap­ta­tion de Wonder Woman, ama­zone sur­puis­sante venue sau­ver le monde de la Première guerre mondiale.

C’est super bien, la réa­li­sa­tion est impec­cable (mal­gré une ten­dance à uti­li­ser un peu trop sys­té­ma­ti­que­ment les ralen­tis), les acteurs font leur bou­lot, les effets spé­ciaux sont réus­sis, l’ac­tion est à la fois lisible et flam­boyante, et… Et c’est tout.

Les deux per­son­nages inté­res­sants du film. Hélas, ils doivent être là 10 minutes à tout cas­ser. — pho­to Clay Enos pour Warner Bros

Oui, il manque un ingré­dient : un scé­na­rio. Ce Wonder Woman est une suite de rebon­dis­se­ments en car­ton liant des scènes déjà vues cent fois, avec des dia­logues asso­ciant cli­chés et verbosité.

Le résul­tat est, disons-le tout net, chiant. C’est bien meilleur que le récent Suicide squad de la même mai­son (qui lui-même fout une tôlée aux der­niers Superman), mais du coup c’est juste assez bon pour qu’on regrette amè­re­ment qu’au­tant de talent ait été dépen­sé pour, fina­le­ment, faire un objet aus­si lan­guis­sant, dépour­vu d’o­ri­gi­na­li­té et d’enjeu.