War dogs
|de Todd Phillips, 2016, ****
Deux branquignols à moitié drogués et pas à moitié malhonnêtes répondent à des contrats de l’armée américaine, jusqu’à décrocher un deal à 300 millions de dollars : voilà une histoire absolument pas crédible. Et pourtant, c’est la partie qui est vraie.
War dogs, c’est le fils naturel du Loup de Wall Street (putes, argent et arrivisme sans scrupule) et de Lord of war (trouver des armes, vendre des armes, peu importe la légalité du procédé). C’est fun, cynique, profondément immoral, et ça tape en plein dans quelques dysfonctionnements extrêmement graves du Pentagone.
Bien sûr, certains aspects sont trop franchement exagérés pour être vraiment réussis. Bien sûr, ces deux blaireaux n’ont pas traversé l’Irak pour apporter des Beretta aux milices formées par l’armée américaine — en fait, ironiquement, ce contrat est le premier qu’ils aient foiré, ce qui aurait logiquement dû les éliminer des prétendants à celui des 300 millions. Et bien sûr, les traits des deux personnages principaux sont caricaturés à l’extrême (Diveroli a poursuivi Warner Bros pour divulgation d’informations confidentielles, mais une plainte pour injure aurait eu plus de chances d’aboutir).
Mais c’est drôle, grinçant, caricatural dans le bon sens, et du coup c’est un bon prétexte pour se détendre dans une salle climatisée.