Le prince des dragons

d’Aaron Ehasz et Justin Richmond, depuis 2018, **

C’est la quête d’un très jeune prince, de son frère et d’une elfe assas­sine pour rame­ner un œuf de dra­gon dans sa terre d’origine.

Ezran et Callum
En atten­dant que je sois roi, viens, grand frère, on va tra­ver­ser le Mordor ! — image Netflix

Normalement, à par­tir de là, vous devriez pou­voir dérou­ler tout le synop­sis. C’est pas que le scé­na­rio soit fon­da­men­ta­le­ment mau­vais, même s’il est un peu niais par moments ; il est juste dépour­vu de toute ori­gi­na­li­té. Mélangez tous les cli­chés de la fan­ta­sy et des aven­tures pour enfants, injec­tez de la psy­cho­lo­gie à deux balles sur les frères jaloux, les avides de pou­voir et les frus­tra­tions, secouez bien, ser­vez chaud. Pour dire que vous avez eu une idée nou­velle, ajou­tez une touche d’u­ni­vers paral­lèles. Ça res­semble à Game of thrones, au Seigneur des anneaux, à Denver le gen­til dino­saure, à Dragons, et aus­si à Alex, le des­tin d’un roi, à His dark mate­riels ou aux Mystérieuses cités d’or, mais débar­ras­sé de tout ce qui pour­rait faire peur à un enfant de six ans ou exci­ter un ado­les­cent normal.

Claudia, fille du méchant
Ouh là je fais peur, j’ai les yeux noirs et tout ! — image Netflix

Le résul­tat est donc lisse, propre, gen­tillet, pas assez mau­vais pour être éner­vant, mais loin d’être assez bon pour convaincre. Disons que la bonne nou­velle, c’est que vous pour­rez en toute séré­ni­té poser vos gosses là devant et par­tir faire autre chose — regar­der Big mouth ou BoJack Horseman par exemple, his­toire de pro­fi­ter de des­sins ani­més que vous vou­driez peut-être pas que vos enfants regardent.