The Mandalorian (épisodes 1–4)
|de Jon Favreau, 2019, *
Au premier épisode, on se dit « chouette, enfin un personnage intéressant dans la série Star Wars ». Et puis bon, vous me connaissez : j’aime la science-fiction, j’aime le western, j’adore le mélange des deux.
Au deuxième épisode, on se dit que c’est sympa, mais quand même un peu cousu de fil blanc, genre le rebondissement sur le rhino chelou on le sent venir une heure à l’avance, et je parle même pas des peluches bricoleuses dans leur cuirassé roulant.
Au troisième épisode, on se dit qu’on enfile quand même consciencieusement tous les clichés sur les chasseurs de primes — ceux-là même avec lesquels on jouait plutôt finement dans le premier épisode. C’est Cible émouvante chez Le parrain, et si vous avez l’impression que ça va pas ensemble, je dois ajouter que tout ça se déroule dans l’univers de Star Wars avec des acteurs dirigés à la Star Wars.
Au quatrième épisode, on se dit… Honnêtement, je sais pas. J’ai tenu cinq minutes avant de voir débarquer une caricature de soldate marginale et là, ma main gauche s’est mise à taper frénétiquement « echap » pour mettre fin à cette épreuve.
Donc, voilà : ça commence bien, c’est joli, c’est cynique, c’est moins mal joué que les Star Wars habituels (faut dire que le héros ne quitte pas son casque) ; mais ensuite ça s’enfonce dans la fange des clichés et des rebondissements en carton. J’aime bien certains trucs de Favreau, mais y’a des fois où il manque sévèrement d’inspiration, et là, passée la mise en place, j’ai l’impression que c’est le cas.