Le prince des dragons
|d’Aaron Ehasz et Justin Richmond, depuis 2018, **
C’est la quête d’un très jeune prince, de son frère et d’une elfe assassine pour ramener un œuf de dragon dans sa terre d’origine.
Normalement, à partir de là, vous devriez pouvoir dérouler tout le synopsis. C’est pas que le scénario soit fondamentalement mauvais, même s’il est un peu niais par moments ; il est juste dépourvu de toute originalité. Mélangez tous les clichés de la fantasy et des aventures pour enfants, injectez de la psychologie à deux balles sur les frères jaloux, les avides de pouvoir et les frustrations, secouez bien, servez chaud. Pour dire que vous avez eu une idée nouvelle, ajoutez une touche d’univers parallèles. Ça ressemble à Game of thrones, au Seigneur des anneaux, à Denver le gentil dinosaure, à Dragons, et aussi à Alex, le destin d’un roi, à His dark materiels ou aux Mystérieuses cités d’or, mais débarrassé de tout ce qui pourrait faire peur à un enfant de six ans ou exciter un adolescent normal.
Le résultat est donc lisse, propre, gentillet, pas assez mauvais pour être énervant, mais loin d’être assez bon pour convaincre. Disons que la bonne nouvelle, c’est que vous pourrez en toute sérénité poser vos gosses là devant et partir faire autre chose — regarder Big mouth ou BoJack Horseman par exemple, histoire de profiter de dessins animés que vous voudriez peut-être pas que vos enfants regardent.