Braquage à l’ancienne
|de Zach Braff, 2017, ***
Le système des retraites par capitalisation à l’Américaine est super bien foutu. En gros : si le fonds de pension de votre employeur fait faillite (ou est restructuré en profondeur), vous pouvez chercher un pont ou reprendre un boulot. Bien fait pour vous, vous aviez qu’à bosser pour Ford comme tout le monde.
C’est ce qui arrive à trois septuagénaires, dont le fonds de pension a été vendu par leur ancien employeur à une banque un peu rapace, laquelle a suspendu les versements. Voilà donc trois vieillards, irréprochablement honnêtes toute leur vie, lancés dans une aventure inédite : braquer la banque pour prendre précisément l’argent qu’on leur doit — et pas un sou de plus.
Un film immortel ? Non, bien sûr. Oscillant entre film social, film de braquage et comédie policière, Braquage à l’ancienne n’est ni un grand humaniste à la Moi, Daniel Blake, ni un bon braquo façon Inside man, ni même une excellente comédie policière. Son but principal est la distraction, et c’est ce qu’il fait, avec efficacité et sans prétention déplacée.
Globalement enjouée quoique parfois plus sérieuse, pas toujours très fine mais souvent drôle, reposant évidemment beaucoup sur un trio d’acteurs à la qualité connue depuis fort longtemps, voici donc une petite comédie familiale sympathique qui remplit le contrat.