Ash vs evil dead
|de Sam Raimi, 2015, *
Faut être honnête : je suis généralement pas fan des trucs d’horreur — The walking dead est une notable exception. Dans la parodie d’horreur, y’a quelques trucs que je trouve très sympas (Bienvenue à Zombieland par exemple), mais c’est souvent lourd, blindé de vannes à deux balles et de gore gratuit.
Ash vs evil dead ne fait pas exception. Après deux épisodes assez fun, oscillant entre vision pathétique de l’univers de merde de ses trois héros et introduction d’éléments fantastiques, la série passe huit épisodes à re-sucer sans se lasser les mêmes morceaux : un monstre qui attaque, un personnage possédé, une tronçonneuse qui découpe, plein de sang qui gicle partout pour recouvrir un personnage vivant dégoûté. Certes, il y a des petites évolutions de situations (une fois c’est avec un sorcier mexicain, une autre fois dans un magasin d’antiquités), mais globalement, c’est toujours la même sauce, sans véritable enjeu et sans même une évolution des personnages.
La réalisation est un monument de facilité qui joue sur le gore pour tenter de masquer son manque d’inspiration ; les acteurs (de Bruce Campbell, éternel second rôle qui n’est finalement connu que pour les films Evil dead et la série d’espionnage Burn notice, à Lucy Lawless redevenue très la mode depuis Spartacus, Top of the lake et Les agents du SHIELD) sont quant à eux largement laissés en roue libre et cabotinent à mort.
On m’avait laissé entendre que c’était une vraie réussite pleine d’humour noir, mais en fait c’est surtout poussif et plein d’humour facile. Dommage.