Logan Lucky

de Steven Soderbergh, 2017, ****

Soderbergh n’est pas tou­jours très bon. Mais il y a un domaine où il excelle : la comé­die poli­cière. Alors, lors­qu’il raconte l’his­toire d’une équipe de péque­nots qui veut pro­fi­ter de tra­vaux pour détour­ner la recette d’un cir­cuit de courses auto­mo­biles, on y va avec une cer­taine confiance.

Et on fait bien. Parce que si Logan Lucky n’est, fon­da­men­ta­le­ment, pas bou­le­ver­sant, c’est une bonne comé­die poli­cière, ryth­mée, oscil­lant effi­ca­ce­ment entre action, gags, réac­tions débiles des pro­ta­go­nistes et rebon­dis­se­ments enjoués, avec juste un zeste de fonds social sur les traîne-misère de Caroline du Nord et de Virginie.

Vous vou­lez quoi au juste, les deux péque­nots bas de pla­fond ? — pho­to Trans-Radial Pictures / Free Association

Comme dans ce bon vieil Ocean’s ele­ven, dia­logues et acteurs sont essen­tiels à la réus­site du pro­jet. Et comme pour ce bon vieil Ocean’s ele­ven, Soderbergh a réuni un cas­ting de choix, mené par le trio Tatum — Driver — Craig et sou­te­nu par une flo­pée de seconds rôles de haut vol. Notons que Tatum confirme ici que, bien diri­gé, il peut être bon, ce qui n’é­tait mal­heu­reu­se­ment pas évident après ses pathé­tiques appa­ri­tions dans les G.I. Joe et White house down.

Voici donc un bon moyen de pas­ser un bon moment sans se fati­guer le cer­veau. Et par les temps qui courent, ça ne se refuse pas !