Kingsman : le cercle d’or
|de Matthew Vaughn, 2017, ****
Brutalement détruit par une attaque coordonnée d’un ennemi inconnu, le Kingsman se retrouve réduit à deux agents. Ils activent le protocole d’urgence, prévu en dernier recours, qui n’a jamais servi auparavant et dont personne ne sait exactement comment il fonctionne. Celui-ci va les mener à explorer de nouvelles variantes de la langue anglaise, de nouvelles conceptions de l’élégance, de nouveaux paysages, de nouveaux gadgets et de nouvelles façons de saigner.
Deuxième volume de cette remarquable parodie de films d’espionnage, Le cercle d’or est un net ton en-dessous du premier. Le retour de certains personnages est moyennement géré, certains rebondissements souffrent de quelque facilité, et la flamboyante découverte de cet univers est logiquement passée.
Cela reste tout de même fort réussi : outre l’opposition entre Britanniques et Américains, toujours distrayante, le film joue sur des recettes que Vaughn maîtrise à la perfection — action musclée, gags inattendus, violence virtuose, contraste entre verbe haut et action trash. Certaines scènes méritent à elles seules le déplacement et vous ne verrez plus jamais un steak haché de la même manière.
Fans irréductibles de Kingsman : services secrets, vous risquez donc une pointe de déception ; mais si vous ne commettez pas l’erreur d’espérer revivre le même éblouissement, vous pourrez profiter de ce qui reste la Rolls-Royce des parodies d’espionnage.