Life

de Daniel Espinosa, 2017, **

Les scien­ti­fiques sont de grands enfants. Voyez, déjà, quand ils croisent une sorte de lam­proie au fond d’une grotte, ils vont lui grat­touiller le men­ton parce qu’elle est trop mignonne… Alors, ima­gi­nez qu’ils ramènent eux-mêmes à la vie une sorte d’é­toile de mer des­sé­chée rap­por­tée par une sonde martienne !

Heureusement, les scien­ti­fiques de la sta­tion spa­tiale inter­na­tio­nale sont de grands enfants intel­li­gents : ils ont tout un pro­to­cole per­met­tant d’as­su­rer la sûre­té et la sécu­ri­té des opé­ra­tions au cas où la bes­tiole mar­tienne s’a­vé­re­rait moins conne que pré­vu. Et fata­le­ment, c’est utile, puisque après avoir gen­ti­ment joué avec son réani­ma­teur, elle n’ap­pré­cie pas trop d’être un sujet d’ex­pé­riences élec­triques et décide de se débar­ras­ser des bipèdes.

Toute res­sem­blance avec un cadrage kubri­ckien serait pure coïn­ci­dence. — pho­to Sony Pictures

Quelque chose à signaler ?

Pas grand-chose, non. Il n’y a rien de vrai­ment mau­vais là-dedans, mais rien de vrai­ment bon non plus. C’est un sur­vi­val tout ce qu’il y a de clas­sique, qui pompe éhon­té­ment Alien et 2001, avec un cas­ting de pre­mier plan sans véri­table direc­tion, des effets spé­ciaux réus­sis sans véri­table réa­li­sa­tion, des scènes sym­pas sans véri­table scé­na­rio. Et un retour­ne­ment final effi­cace dépour­vu d’originalité.

Le résul­tat, comme cer­tains cham­pi­gnons, est tout à fait comes­tible, mais sans véri­table intérêt.