American hero

de Nick Love, 2015, ***

C’est l’his­toire d’un mec, beauf et blai­reau, qui traîne dans sa ban­lieue sudiste en allant de cuite en cuite, sans pers­pec­tive d’a­ve­nir. Oh, certes, il est doué de télé­ki­né­sie, mais il s’en sert sur­tout pour faire voler le fau­teuil de son pote lors­qu’ils font la manche dans la rue, au grand déses­poir de l’u­nique flic du coin qui aime­rait bien un coup de main sur­na­tu­rel pour net­toyer le quar­tier des dea­lers qui le tiennent.

À votre bon cœur, messieurs-dames… - photo Chrysalis Films
À votre bon cœur, mes­sieurs-dames… — pho­to Chrysalis Films

Le super-héros dans la vie ordi­naire, ça n’est pas un concept tout à fait nou­veau (sou­ve­nez-vous de Hancock par exemple). Ceci dit, si celui-ci était une grosse machine dotée d’un finale très super-héroïque, ce n’est pas le cas de American hero, pro­duc­tion indé­pen­dante qui reste pru­dem­ment dans son uni­vers d’o­ri­gine : ici, pas de grosse révo­lu­tion qui change le monde, le pro­ta­go­niste net­toie­ra tout au plus son pâté de mai­sons — et encore.

Finalement à peine plus ambi­tieux que son « héros », le film souffre d’un rythme per­fec­tible, de quelques répé­ti­tions un peu lourdes et d’une réa­li­sa­tion sans véri­table éclat. Il n’est pas pour autant dépour­vu de qua­li­tés : une cer­taine fraî­cheur, quelques dia­logues effi­caces et une ambiance géné­rale plu­tôt pre­nante sont au rendez-vous.

Du coup, sans être un grand film, c’est une série B rela­ti­ve­ment drôle, grin­çante et plu­tôt sympathique.