Un espion dans la tête

d’Ariel Vromen, 2016, ***

Il y a des films qui essaient d’être de grands films, et d’autres qui se satis­font très bien d’être des dis­trac­tions efficaces.

Un espion dans la tête, qui mélange le thème de l’im­plan­ta­tion de sou­ve­nirs et celui de l’es­pion qui s’i­gnore, assume tota­le­ment d’être dans la seconde caté­go­rie : c’est un thril­ler, avec toutes les forces et toutes les fai­blesses des thril­lers ordi­naires, des acteurs à la hau­teur, un mon­tage par­fai­te­ment calé, un scé­na­rio rai­son­na­ble­ment fichu, ni com­plè­te­ment stu­pide ni vrai­ment malin.

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Arrêter deux per­sonnes pour le prix d’une : check. — pho­to Jack English pour Lionsgate

Bien sûr, on peut regret­ter que, avec un tel point de départ, il ne creuse pas plus la ques­tion fon­da­men­tale du « qui suis-je ? » et que l’é­vo­lu­tion du psy­cho­pathe qui se découvre des sen­ti­ments soit aus­si sur­vo­lée. Mais comme je le disais, c’est une hon­nête dis­trac­tion, qui ne pré­tend pas être un nou­veau Volte/face.