Man of steel

Brise-tym­pans de Zack Snyder, 2013

Man of steel est-il bon ? Je ne sau­rais dire. Le seul adjec­tif qui me vient pour le qua­li­fier est « bruyant ».

Bien sûr, en fai­sant un effort, je pour­rais dire que la réa­li­sa­tion est par­fois vir­tuose, par­fois bor­dé­lique, que les effets spé­ciaux pètent bien, que la sté­réo­sco­pie est bien gérée, que les acteurs sont variables, que l’en­semble est très tra­vaillé et par­fois fran­che­ment ver­beux, que l’in­sis­tance sur le secret est un peu lourde à la fin, qu’il y a quelques plans assez magiques et une petite dose d’hu­mour bien­ve­nue, et que les trois der­nières scènes de bagarre ne servent à rien tel­le­ment elles sont répétitives.

Mais voi­là : le seul truc que je retiens vrai­ment, c’est le bruit. J’ai pas­sé une heure les doigts dans les oreilles, parce que Zack Snyder a une telle pho­bie du silence que tout moment calme est rem­pli de bruits satu­rés, graves, très forts, quand ce n’est pas la musique lour­dingue de Hans Zimmer (elle aus­si à base de basses métal­liques très agres­sives). Et même là, trois bonnes heures après, j’ai encore mal aux oreilles.

Au pas­sage, j’en pro­fite pour signa­ler que je l’ai vu à l’UGC des Halles, en salle 1, et que je tien­drai la direc­tion de la salle pour co-res­pon­sable puis­qu’ap­pa­rem­ment ils ne sont pas fichus de bais­ser un potentiomètre.