Oblivion

de Joseph Kosinski, 2013, ***

Ça com­mence comme une his­toire sans queue ni tête : les humains ayant ren­du la Terre inha­bi­table après une guerre nucléaire contre des extra-ter­restres, ils se sont réfu­giés sur Titan. Sont tout de même res­tées quelques équipes char­gées de sur­veiller les drones qui récu­pèrent l’eau néces­saire à l’a­li­men­ta­tion éner­gé­tique de la popu­la­tion exi­lée… et ceux qui pro­tègent les pré­cé­dents des attaques des agres­seurs, qui conti­nuent éton­nam­ment le com­bat mal­gré la vic­toire humaine.

Ensuite, il y a un petit retour­ne­ment qui per­met d’ex­pli­quer au moins par­tiel­le­ment les absur­di­tés fla­grantes de la pre­mière par­tie et de pré­pa­rer la suite du film.

Dans l’en­semble, Oblivion reste un film d’an­ti­ci­pa­tion post-apo­ca­lyp­tique assez clas­sique, cor­rec­te­ment ryth­mé et joli­ment réa­li­sé, mais avec une his­toire un peu cou­sue de fil blanc et un cer­tain manque de pro­fon­deur (« Jack, tout ce que tu sais est faux. — Ah bon ? D’accord », sans se deman­der pour­quoi il ne s’en était pas ren­du compte avant…). Et, sur­tout, une musique lour­dingue omni­pré­sente qui fatigue sérieu­se­ment les oreilles (note aux cinéastes : le « silence » n’est pas une honte à fuir, mais une néces­si­té physiologique).

Donc voi­là, ça mange pas de pain, mais ça ne lais­se­ra sans doute pas de sou­ve­nir impérissable.