Belle journée pour mourir

de John Moore, 2013, ***

John McLane. Flic bla­sé et misan­thrope, mais conscien­cieux et effi­cace, doué pour se retrou­ver par hasard au milieu d’o­pé­ra­tions ter­ro­ristes alors qu’il vient juste voir sa femme. Héros de la série Die hard, McLane est à la fois l’ar­ché­type du héros qui va jus­qu’au bout sans hési­ter et un anti-héros que les emmerdes trouvent contre son gré et qui finit dégueu­lasse, cabos­sé et crevé.

Pour le cin­quième opus, le voi­là flan­qué d’un fils qu’il a per­du de vue (joué par un cer­tain Jai Courtney, qui a dû prendre des cours de comé­die avec Chris Hemsworth et Brendan Fraser), balan­cé dans un Moscou qui parle une langue incom­pré­hen­sible pour faire capo­ter une opé­ra­tion de la CIA dont il ne connaît rien. Les rap­ports au fils sont faciles, bour­rés de cli­chés et de vannes à deux balles, mais ça fait tou­jours sou­rire ; le reste, hor­mis quelques ful­gu­rances (« You real­ly think I unders­tand a word you say ? »), est un film d’ac­tion plu­tôt bour­rin avec des cas­cades spec­ta­cu­laires. C’est fun, c’est dis­trayant, c’est agi­té, mais ça paraît un peu fade par rap­port aux deux pre­miers opus.

Reste que pour un bizarre dans mon genre, voir une course-pour­suite en Unimog et Cougar HEV et des délires en Mi-24 et Mi-26 dans le même film, c’est tou­jours bon à prendre. Surtout que le Mi-26 est raris­sime au ciné­ma amé­ri­cain, qui uti­lise plu­tôt des Skycrane quand il a besoin d’un héli­co lourd.