Cogan : killing them softly

de Andrew Dominik, 2012, *

J’avais pas fait gaffe. Andrew Dominik, c’est le mec qui avait fait L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, film qui n’a­vait rien de remar­quable mis à part la lon­gueur de son titre, et qui ne m’a­vait nul­le­ment empê­ché de dor­mir (y com­pris pendant).

Cogan : killing them soft­ly a indé­nia­ble­ment un air de famille. On dirait un polar des Coen, vous avez, un Sang pour sang, un Fargo, ou même un No coun­try for old men ; mais sans le petit truc, l’é­tin­celle de vie, d’in­tel­li­gence et d’am­biance que les fran­gins arrivent à insuf­fler à (la plu­part de) leurs films. Mais, comme L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, ça tourne en rond, avec de vrais lon­gueurs, des plans fixes sur des échanges mous du genou que rien ne vient relan­cer, et les acteurs (par­fois bien aidés par quelques répliques réus­sies) font ce qu’ils peuvent pour sau­ver un film pro­fon­dé­ment morne.

Il y a bien un mini-mono­logue de Brad Pitt qui vaut vrai­ment le coup, mais il faut attendre 1 h 35 pour y accé­der… Ne le ratez pas : c’est la récom­pense pour ceux qui ne se sont pas encore endormis.