Expendables 2 : unité spéciale

de Simon West, 2012, ****

Attention, ils reviennent ! Les vieux mer­ce­naires de The expen­dables ont tou­jours de gros bras et de petits cer­veaux, ils aiment tou­jours fon­cer dans le tas et sont peut-être encore un peu plus tarés. Mieux encore : ils sont rejoints par quelques copains, un Schwarzy libé­ré de ses res­pon­sa­bi­li­tés cali­for­niennes, un Van Damme deve­nu très très méchant, un Norris échap­pé du Texas, et deux petits jeunes bap­ti­sés Hemsworth (pas celui qui joue moins bien que son mar­teau, non, l’un des autres) et Yu.

Alors ça vole pas haut, l’ac­tion est d’une sub­ti­li­té toute rela­tive, le bour­ri­nage est la règle de base, le scé­na­rio semble avoir été écrit par une bande de potaches un soir de cuite (d’ailleurs, ça pour­rait bien avoir été le cas)…

Mais les vannes fusent, les gags visuels aus­si, et cha­cun de ces vieux cons joue avec son image — puisque tout le monde a rap­pe­lé que Dolph Lundgren est bar­dé de diplômes en chi­mie, son per­son­nage reprend et tourne en déri­sion cette par­ti­cu­la­ri­té ; puis­qu’il y a des blagues sur l’in­vin­ci­bi­li­té de Chuck Norris, on va car­ré­ment en reprendre quelques-unes ; puisque Jason Statham a conduit les super­cars les plus en vue, on va lui filer un vieux pick-up pourri…

La réa­li­sa­tion est sans temps mort, et sen­si­ble­ment plus réus­sie que dans le pre­mier volume, et l’on ne s’en­nuie pas une seconde même si l’on est vague­ment déçu de ne pas voir débar­quer Harrison Ford lorsque tout le monde est enfer­mé dans une mine.

Au final, c’est donc extrê­me­ment drôle pour ceux qui aiment les bonnes paro­dies de films d’ac­tion avec de vrais acteurs de films d’action.

Ah, et y’a plus de Grumman Albatross. Par contre, y’a un Canadair CL-215 — et vu le nombre de bom­bar­diers qui ont été recy­clés en pom­piers volants, le voir uti­li­sé pour l’at­taque au sol, c’est abso­lu­ment hilarant.