La part des anges

de Ken Loach, 2012, ****

Ivrognes, klep­to­manes, petits escrocs, cré­tins, dro­gués, bagar­reurs… On trouve de tout dans le monde mer­veilleux des tra­vaux d’in­té­rêt géné­ral. On trouve même un sur­veillant sym­pa qui, le week-end, emmène une poi­gnée de ses pro­té­gés visi­ter une dis­til­le­rie et décou­vrir les secrets du whis­ky. L’un d’eux, jeune père un peu trop bagar­reur, s’a­vère avoir un talent natu­rel pour recon­naître les arômes de hou­blon, de chêne, de tourbe et de mer, au point d’ar­ri­ver en quelques mois à iden­ti­fier les whis­kies les plus variés… Idéal pour deve­nir goû­teur, ou pour mon­ter une arnaque ?

La part des anges est sans doute le petit bijou de la semaine. C’est amu­sant, hila­rant même, mais aus­si par­fois bou­le­ver­sant (la nais­sance du gosse met très vite dans l’am­biance). Y’a des pas­sages de culture géné­rale, du gag lourd de très bas niveau (les bourses qui accom­pagnent les kilts peuvent être agres­sives, il paraît) et du mini-polar décalé.

Globalement, ce petit film faus­se­ment simple est une vraie réus­site pleine de qua­li­tés, à décou­vrir d’urgence.