Trust

de David Schwimmer, 2010, ***

On a tou­jours tort de faire confiance à quel­qu’un. C’est ce qu’ap­prend Annie, ado­les­cente, qui a eu la mau­vaise idée de croire le gar­çon qu’elle a croi­sé sur Internet et de l’ac­com­pa­gner dans un hôtel. Et d’en par­ler à sa meilleure amie, qui s’empresse de par­ler aux auto­ri­tés de ce qu’elle consi­dère comme un viol.

Le pro­blème, c’est qu’Annie ne devrait pas non plus avoir confiance en son père, qui devient rapi­de­ment plus obsé­dé par l’i­dée de la ven­ger que par la volon­té de l’ai­der à conti­nuer à vivre.

Souvent un peu naïf, Trust ne manque cepen­dant pas de qua­li­tés. Les acteurs évi­dem­ment (Clive Owen en obsé­dé ven­geur com­plè­te­ment décon­nec­té de sa fille, ça fonc­tionne, et Liana Liberato est juste ahu­ris­sante dans les larmes comme dans la colère), mais aus­si quelques sub­ti­li­tés de scé­na­rio et des dia­logues plu­tôt réus­sis. Ça se regarde bien, la fin est plu­tôt ori­gi­nale en évi­tant de don­ner une réponse défi­ni­tive au film, et la prin­ci­pale fai­blesse tient à un cer­tain manque de pro­fon­deur du scé­na­rio, trop linéaire à mon goût et dont la pre­mière demi-heure est d’une naï­ve­té confondante.