Mort d’un samurai

de Takashi Miike, 2011, ***

L’honneur. C’est une notion bien par­ti­cu­lière, sur­tout durant l’ère Edo, sur­tout chez les samu­rai. L’honneur com­mande au samu­rai déchu de faire sep­pu­ku ; mais l’hon­neur com­mande aus­si au sei­gneur qui voit un samu­rai errant et méri­tant de lui venir en aide.

Dans une ère trou­blée, cer­tains vont uti­li­ser ces prin­cipes : des samu­rai errants se pré­sentent dans un châ­teau en pré­ten­dant recher­cher un endroit hono­rable pour faire sep­pu­ku, misant en fait sur l’hon­neur du sei­gneur pour être embau­chés ou rece­voir une aide. Mais quand on tombe dans une mai­son où l’on vous aide­ra effec­ti­ve­ment à pra­ti­quer le rituel, ça com­plique les choses…

Il y a là-dedans plein de trucs géniaux : de très bons acteurs, une mise en scène soi­gnée dans les moindres détails, un petit air de théâtre qui colle par­fai­te­ment au sujet… Et une conclu­sion d’une mora­li­té dou­teuse mais plu­tôt jouissive.

Il y a aus­si pas mal de lon­gueur dans la par­tie cen­trale, comme pour appuyer le pro­pos sur la conser­va­tion de son hon­neur dans la misère, qui nuit au rythme de l’en­semble et fait vague­ment chier le spectateur.

Au final, c’est donc recom­man­dable, mais je serais pas contre un mon­tage un poil plus nerveux.

PS : bon, le titre fran­çais est pas catas­tro­phique, mais quand même, 一命, on pour­rait le tra­duire par « un des­tin », ça cla­que­rait mieux.